Ces dernières années, la production vivrière était satisfaisante. A titre d’illustration et selon les données de la Direction des Statistiques et de l’Information Agricole du Ministère de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage, la production totale des cultures vivrières a été de 1.804.965 tonnes, soit 56,7 % de tubercules, 18,2 % de légumineuses, 17,2 % de céréales, 7,4 % de Bananes et 0,6 % des oléagineux, issues de l’enquête Nationale agricole, campagne2016-2017.
Aussi soulignons que la population burundaise est à 90.8 % agricole et 77.9% de revenu total du pays provient de l’agriculture selon l’Enquête Nationale Agricole de 2011- 2012. Cette situation montre sans nul doute que les producteurs agricoles ont besoins de résoudre les difficultés liées à la gestion de la production agricole post-récolte. Cette situation montre que le CNTA a du pain sur la planche en matière de diversification des procédés technologiques de transformation, de conservation et de conditionnement des produits agro-alimentaires.
A travers les activités de transfert de technologies issues de ses recherches, longtemps initiées depuis sa création, le CNTA a participé à la création, l’installation et la formation des bénéficiaires des unités de transformation à travers tout le pays. Ces initiatives ont encouragé les producteurs et promoteurs de projets à s’organiser dans les associations et coopératives de transformation agro-alimentaire. La situation actuelle du pays montre que beaucoup d’unités de transformation ont été mises en place à travers tout le pays et le CNTA continue de fournir sa contribution dans ce domaine. Il collabore avec les promoteurs, les producteurs et les ONGs locales et Internationales pour appuyer ces initiatives. Nous pouvons mentionner à titre d’exemple, les unités de transformation de fruits ( ananas et maracoudja) installées à Ruyigi, Gitega, Rutana, Bubanza, Cibitoke, en collaboration avec l’ ONG GIZ en 2007-2008.
Pour s’enquérir de la situation actuelle de ces unités de transformation ainsi que d’autres qui ont été créées par la suite, le CNTA vient d’organiser au mois de Février 2020, des descentes sur terrain dans les provinces de Gitega, Ngozi, Rumonge, Cibitoke et Kayanza, avec pour objectif l’établissement de l’état des lieux des dites unités.
La situation actuelle étant satisfaisante en matière de transfert des technologies poste-récolte, le CNTA constate avec satisfaction que les résultats de la recherche ont atteint toutes les régions du Pays et son expertise est présente sur terrain. Il a toutefois encore besoin d’appuyer les unités existantes en matière de maintenance des équipements, de formation des bénéficiaires en procédés technologiques et en organisation et gestion pour celles qui débutent leurs activités. Le CNTA va aussi intervenir en matière de contrôle de la qualité des produits alimentaires pour répondre aux besoins de ces unités en matière de normes de qualité. Il va aussi appuyer les promoteurs des unités en les aidant à élaborer les projets bancables ainsi que les études de faisabilité à soumettre aux bailleurs de fonds.
Nous sommes aussi confiants que les activités du CNTA vont contribuer à la réalisation de la mission du Ministère de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage figurant dans le PND
(2018 - 2027), du programme 3 portant sur le développement de la recherche et de l’innovation du PND.
Ce bulletin se propose d’informer le public sur les activités du CNTA dans le cadre de la réalisation des principales missions lui dévolues à savoir: la recherche, le transfert des résultats de la recherche et le contrôle de la qualité des produits agro-alimentaires.
LE DIRECTEUR DU CENTRE NATIONAL
DE TECHNOLOGIE ALIMENTAIRE (CNTA)
Ir. Pierre SINARINZI
